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Quand voisins et voisines se rendent la vie infernale

Entretenir de bons rapports avec son voisinage ne va pas forcément de soi. Il arrive que certaines histoires dérapent, au point de dépendre du bon sens d'un pro.

09 juin 2011, 14:58

On choisit ses amis, mais rarement ses voisins. Du couple hystérique du 3e aux relents de friture du 1er, bruits et odeurs sont à même d'incommoder qui que ce soit. Et si la promiscuité devenait soudain infernale?

Même si bon nombre d'affaires de voisinage se règlent à l'amiable dans le canton, il n'est plus rare que certaines autres dégénèrent, avec courrier adressé à la gérance: «On en reçoit en moyenne 5 par mois», certifie Laure Jeanbourquin, secrétaire technique à la Gérance Berset à La Chaux-de-Fonds. «Mais on a beaucoup plus de plaintes qui nous arrivent oralement. Dix à 15 par mois, en tous cas».

Médiation efficace
Sources majeures des conflits: les nuisances sonores. Musique à coin, aboiements et tapage nocturne, entre autres. Viennent ensuite les litiges autour de l'usage de la buanderie. De la part d'un locataire mécontent, une plainte écrite demeure toutefois nécessaire. Dès lors, la plupart des gérances tentent dans un premier temps de tempérer.

«Pour éviter les petites querelles, on demandera au moins à deux autres locataires de nous le confirmer», informe Fabrice Bolliger, gérant d'immeubles de la régie chaux-de-fonnière éponyme. Si les divergences révèlent des faits concrets, des séances auront lieu au sein même de la gérance. «Il nous arrive de faire de la conciliation. Avec des rencontres entre les gens afin de trouver des solutions». Un mode de faire très usité au sein des gérances communales, vouées à loger des individus en situation sociale difficile.

En ville de Neuchâtel, le Service des bâtiments et du logement y recourt d'ailleurs régulièrement. Avec de bons résultats à la clé, dans l'ensemble. «Sept à huit fois sur dix, les gens repartent en ayant trouvé un terrain d'entente», assure Corinne Rumley, collaboratrice socio-administrative, dévolue, en quelque sorte, à une fonction de médiatrice.

Menaces efficaces
Si les discordes perdurent, les fauteurs de troubles reçoivent, pour leur part, un premier avertissement, suivi d'une mise en demeure s'ils ne changent pas d'attitude. Le cas échéant, une résiliation de bail s'imposera. Ce qui survient «3 ou 4 fois par an», selon les statistiques de la Gérance Berset; plus rarement, à en croire une agence du Littoral. «Les gens ont tendance à se calmer dès qu'il y a menace de résiliation. Ils ont très peur de devoir déménager».

Proprio aussi concernés
Notons que la problématique ne connaît pas de stéréotype; sévissant dans tout type de lieu, locatif et classes sociales. Le HLM mal isolé fait certes encore figure de tour infernale, mais des locataires en tout genre se font la guerre. Et force est de constater que les propriétaires vivent parfois entre eux des galères dans leurs quartiers de villas. Exaspérés, certains demandent alors conseil à la Chambre immobilière neuchâteloise (CIN), l'association des propriétaires fonciers.

«On leur explique la situation légale», informe Maître Yann Sunier, Avocat et Directeur de la CIN. «On les oriente mais on ne prend pas de mandat. A eux de saisir le Tribunal civil s'ils n'arrivent toujours pas à s'entendre». Un cas de figure finalement rarissime. Sur les quelque 20 affaires signalées à l'année, on ne recense quasi jamais de suite juridique.

 

 


 

La question de la semaine

Comment avez-vous réglé vos problèmes de voisinage?
Vos réponses jusqu'à lundi 13 juin midi par courriel signé sur question@courrierneuchatelois.ch ou par SMS au N° 363, mot-clé AVIS suivi de votre message (20cts/SMS).

Vos textes seront publiés dans la prochaine édition du Courrier neuchâtelois.

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