«A l’époque, on stigmatisait les Albanais, et aujourd’hui, en désignant les mêmes personnes, on parle des musulmans.» Entendue hier à l’aula de la faculté de droit de l’Université de Neuchâtel (UniNe), la phrase résume bien le propos: les frontières se construisent aussi dans les têtes, le monde académique ne cesse de le répéter dans l’omniprésent débat sur l’islam.
Et la laïcité neuchâteloise sait exclure tout autant qu’ailleurs, on a pu le redécouvrir lors de cette journée de clôture de Neuchàtoi (lire le bilan global de l’édition 2016 ci-dessous), dans le cadre du colloque intitulé «Pluralisme religieux et laïcité, quel modèle pour la Suisse et Neuchâtel?».
La laïcité pour exclure
Quoi de mieux que quelques phrases d’ados qui résonnent pour s’en rendre compte? Surtout si elles sont amplifiées par l’analyse. Celle de deux chercheuses de l’UniNe, qui ont passé, il y a quelques années, deux mois dans des classes du secondaire...