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Producteurs d'absinthe neuchâtelois moins taxés

Le Grand Conseil neuchâtelois fait une fleur aux producteurs d'absinthe. Les brasseurs et les producteurs de cidre en profiteront aussi.

26 juin 2018, 22:09
Le Grand Conseil neuchâtelois donne un coup de pouce aux producteurs d'absinthe.

Les députés neuchâtelois ont accepté mardi de taxer moins fortement les producteurs d'absinthe du canton. Les brasseurs locaux seront exemptés de taxe cantonale, une mesure dont bénéficient déjà les vignerons.

Le député socialiste Baptiste Hurni, auteur de la modification de la loi sur la police du commerce, a déclaré "vouloir mettre fin à une inégalité de traitement entre les vignerons, exemptés de taxe cantonale et les producteurs neuchâtelois de bière et de cidre. Les producteurs locaux d'absinthe seront taxés à 1% du chiffre d'affaires, au lieu de 3%.

De plus, cela permet de donner un "coup de pouce" aux produits du terroir, a ajouté Baptiste Hurni. "Le groupe socialiste est sensible au problème de l'alcoolisme, mais on ne parle pas ici de la grande distribution mais de vente directe chez le producteur", a expliqué le député socialiste.

Le Conseil d'Etat n'a pas été entendu. Laurent Favre, chef du Département du développement territorial et de l'environnement, avait jugé ce projet de loi "très problématique. C'est une fausse bonne idée, car elle va engendrer une inégalité de traitement avec le commerce local. Des recours gagnants vont rendre caduques tous les dispositifs", avait-il dit.

"Si vous voulez promouvoir les alcools de la région, il vaut mieux donner davantage de moyens à ceux assurant la promotion des produits du terroir", a ajouté le conseiller d'Etat. "Cela coûtera deux fois moins cher et sera plus solide".

Perte financière

"Une baisse de la taxe de 3% à 1% pour les producteurs d'absinthe régionaux occasionnera aussi une perte financière comprise entre 30'000 et 40'000 francs", a expliqué Laurent Favre. Concernant les producteurs de produits fermentés locaux, le Conseil d'Etat ne peut pas chiffrer la perte financière de l'exemption de la taxe.

Pour justifier son rejet de la loi, le conseiller d'Etat a aussi déclaré qu'il y a une claire distinction entre les produits issus de matières premières du terroir neuchâtelois (le raisin pour le vin) et d'autres d'autres produits, travaillés à partir de matière première importée (le houblon ou l'orge brassicole dans le cas de la bière).

La loi est soumise au référendum facultatif.

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