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Privés de courrier, des citoyens de l'Arc jurassien s'unissent dans leur combat contre la Poste

En colère contre la Poste, des citoyens neuchâtelois, jurassiens et bernois privés de courrier à domicile font circuler une pétition commune. Un élu parlementaire propose que ces victimes du géant jaune aient droit à un rabais d'impôts.

28 nov. 2014, 16:50
La Poste ne livre plus le courrier dans les habitations qu'elle juge trop isolées. C'est le cas ici aux Entre-deux-Monts, à La Sagne.

Depuis 2012, une ordonnance fédérale autorise la Poste à supprimer la livraison du courrier à domicile dans les maisons jugées trop isolées. Victime de cette politique de rentabilité, Julien Jaquet, un Neuchâtelois du Pâquier, a lancé début novembre une pétition afin d’exhorter La Poste à reconsidérer les tournées de ses facteurs et à continuer à assurer un service public minimal. 

Trois pétitions pour faire pression

Il a été rejoint dans son combat par des Jurassiens et des Jurassiens bernois, exclus eux aussi de la tournée du facteur. Ces victimes du démantèlement du service public font circuler des pétitions similaires sur leur territoire cantonal. Ces trois pétitions seront remises simultanément, fin février, à la Poste et aux autorités de chaque canton. 

Le conseiller national neuchâtelois Raymond Clottu admet que les élus fédéraux n’ont «pas forcément mesuré toutes les conséquences» de cette nouvelle ordonnance en la votant. «Je suis quelqu’un de libéral, mais je reste convaincu que chacun a droit à recevoir son courrier à domicile. C’est une question d’équité», indique l’UDC de La Brévine. 

Des rabais d'impôts pour les personnes délaissées par la Poste?

Cette semaine, lui et le conseiller national neuchâtelois Jacques-André Maire ont déposé des questions au Parlement concernant cette politique de la Poste. «Le Conseil fédéral cautionne-t-il de telles coupes de prestations de service public dans nos campagnes, alors que la Poste réalise de confortables bénéfices?», s’interroge Jacques-André Maire. 

Raymond Clottu va même plus loin:«Le service public, on le finance par nos impôts. Le Conseil fédéral compte-t-il accorder un rabais d’impôts aux concitoyens touchés par cette mesure?» Doris Leuthard répondra à ces questions lundi.

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