Catherine Laubscher a été confirmée samedi au poste de secrétaire régionale du syndicat Unia, région Neuchâtel. Elle succède à Eric Thévenaz, qui a choisi de faire valoir ses droits à la retraite après une vingtaine d'années à la tête d'une des grandes régions du syndicat, communique Unia.
Née en 1958 et domiciliée à Neuchâtel, Catherine Laubscher est la première femme à occuper ce poste en Suisse. D'autres femmes partagent une telle charge, mais au titre de coresponsable, note celle qui fut également la première déléguée à la tête du Bureau cantonal de l'égalité et de la famille. Au bénéfice d'un brevet d'avocate, ses 27 années de vie professionnelle ont conduit Catherine Laubscher à travailler dans une étude d'avocat, à l'Office fédéral des assurances sociales, également. Dès 1996, elle a uvré à la mise en place du nouveau syndicat du tertiaire, puis du syndicat interprofessionnel Unia. Jusqu'à présent, elle travaillait à Berne à la direction du secteur tertiaire du grand syndicat.
«Je vais encore bien...», rigole Catherine Laubscher, en évoquant la lourde tâche qu'elle vient d'accepter. «J'élargis le champ des secteurs que je traitais en recevant le poste de secrétaire régionale», indique-t-elle, sans crainte de se faire déborder au moment de lancer des négociations. «Je suis tout à fait à ma place», rassure Catherine Laubscher. Qui rappelle qu'elle a déjà participé à des négociations salariales et de conventions collectives de travail, notamment avec Coop. «Chaque secteur à ses coutumes», poursuit la syndicaliste, en rappelant la tradition de partenariat social avec la branche de l'horlogerie ou les rapports parfois plus musclés avec la construction. «Le syndicat s'est construit dans la lutte. Je parlerai la bonne langue avec le bon secteur», image la femme forte d'Unia région Neuchâtel.
Aux quelque 10 000 adhérents de la section, Catherine Laubscher promet des changements dans la continuité. «Nous devons être au cur de la cité, montrer ce que nous faisons. La région Neuchâtel joue un rôle important dans le monde du travail.» Si elle le pouvait, elle demanderait à ceux «qui votent de manière critique et éclairée d'adhérer au syndicat.» /ste