«Il y a un an, tout allait bien. Ma vie était normale. Je n’aurais jamais pensé me retrouver un jour ici, dans cette situation.» La jeune femme a les yeux remplis de larmes. Elle tient son bébé contre elle, une fillette de trois mois qui joue avec sa lolette tandis que sa maman tente d’avaler un repas chaud.
Il est midi au foyer du Rocher, à Neuchâtel. Une dizaine de personnes sont attablées dans le réfectoire, certaines les yeux dans le vague, d’autres discutant à voix basse.
Leur point commun: toutes ces personnes se sont retrouvées sans solution de logement après un coup dur. Elles sont hébergées temporairement dans cette structure d’accueil d’urgence destinée aux adultes en difficultés sociales. En moyenne, elles y resteront entre six mois et une année, en attendant de retrouver un appartement.
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