"Grâce au Laténium, Palmyre va survivre", a souligné ce mardi matin le conseiller d'Etat Alain Ribaux, en parlant de la nouvelle exposition du Musée d'archéologie, à Hauterive. En compagnie de Marc-Antoine Kaeser, directeur du Laténium, il a présenté «Archives des sables, de Palmyre à Carthage», à voir dès ce samedi et jusqu'au 8 janvier.
En collaboration avec la Bibliothèque orientale de l'Université Saint-Joseph (Beyrouth) et avec le soutien de l'Institut suisse pour la conservation de la photographie, basé à Neuchâtel, cette expo met en valeur les fonds photographiques du missionnaire jésuite français Antoine Poidebard. Né en 1878, il a permis à l'archéologie aérienne de devenir une véritable méthode scientifique.
Une époque pionnière ressuscitée
Réalisée à partir des collections anciennes de la bibliothèque de Beyrouth, elle réunit une soixantaine de tirages originaux, des toiles imprimées ou encore des documents scientifiques inédits. Elle ressuscite une époque pionnière de prospections archéologiques au Levant, lorsque la Syrie et le Liban étaient gouvernés par la France, sous mandat de la Société des Nations.
A l'heure où la guerre en Syrie et les conflits au Proche-Orient suscitent une intense médiatisation des atteintes au patrimoine, la collaboration avec la Bibliothèque orientale de Beyrouth permet au Laténium de répondre à un enjeu d'actualité. En prenant toutefois une certaine distance par rapport à l'exploitation politique du débat patrimonial.
Précisions à lire dans nos éditions payantes de ce mercredi.