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Philip Morris explique la fin de son soutien aux Eglises

Philip Morris explique la fin de son soutien aux Eglises neuchâteloises par les règles internes du groupe américain, qui s'appliquent dans le monde entier « et qui excluent le soutien à des causes religieuses », a réagi cet après-midi Patrick Lagadec, porte-parole de Philip Morris Product SA à Neuchâtel.

27 nov. 2010, 18:12

Il précise que les Eglises « ont été informées fin 2008 déjà de la possible interruption de notre soutien. » Le dernier engagement du groupe, prévu pour trois ans, est donc arrivé à échéance fin 2009 et n'a pas été renouvelé.

Patrick Lagadec tient à souligner que Philip Morris ne cesse pas pour autant son soutien à la communauté locale et à des activités d'intérêt public: «Nous soutenons par exemple l'Espace des solidarités, les Cartons du cœur ou Caritas. Ces 5 dernières années, nos donations se sont élevées à plus de 750 000 francs. »  Le groupe sera aussi, pour un montant de 200 000 francs, l'un des gros sponsors du Millénaire de Neuchâtel.

Philip Morris pourrait-il transférer la contribution versée jusqu'ici aux Eglises (1,5 million de franc par an) à d'autres activités sociales à caractère non religieux ? «Toute demande de contribution financière, pour autant qu'elle respecte nos critères, sera étudiée, comme nous l'avons fait pour les causes que nous soutenons aujourd'hui », se borne à répondre le porte-parole. Qui ajoute que 15% des places de sa crèche d'entreprise, en construction actuellement à Boudry, seront réservées au voisinage, et qu'avec ses 1300 employés, le groupe reste «parmi les plus grands contribuables du canton et de la Ville de Neuchâtel.»

Les Eglises neuchâteloises ont fait part hier soir de leur inquiétude face à la suppression pour 2010 déjà de la contribution ecclésiastique versée par Philip Morris. Pour L'Eglise réformée évangélique neuchâteloise, cela représente 10% de son budget de fonctionnement, soit environ 900 000 francs. « Le déficit 2010 sera abyssal », nous a indiqué hier Gabriel Bader, président du Conseil synodal, qui s'attend à devoir supprimer des prestations. Présidente de la Fédération catholique romaine, Sylvie Perrinjaquet estimait elle aussi la situation grave, en mettant notamment le doigt sur la particularité du canton de Neuchâtel où (avec Genève), les impôts d'église ne sont pas obligatoires.

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