Depuis quelque temps, Laurent Feuz pensait parler sur WhatsApp avec une jeune fille de 14 ans. Appelons-la Tamara. Les échanges étaient pour le moins explicites et ne portaient pas tellement sur l’avenir scolaire de l’adolescente. Les sujets abordés par le chef du Service cantonal des formations postobligatoires et de l’orientation avec Tamara étaient surtout d’ordre sexuel.
Dans le courant du mois de mars, le chef de service au Département de l’éducation et de la famille souhaite dépasser les échanges WhatsApp et retrouver physiquement la jeune fille. Un rendez-vous est donc prévu avec Tamara dans un établissement balnéaire public, en dehors du canton de Neuchâtel. Mais une chose est sûre, le rendez-vous n’aura jamais lieu.
Début avril, la police neuchâteloise débarque au petit matin au domicile de Laurent Feuz et, après avoir saisi son matériel informatique et ses appareils électroniques, l’emmène dans ses locaux pour l’interroger.