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Passes d'armes électriques sur l'Hôpital neuchâtelois

Le Club 44 de La Chaux-de-Fonds a fait salle comble jeudi soir. Le public, concerné et réactif, a assisté à quelques passes d'armes entre partisans et adversaires du plan hospitalier neuchâtelois soumis au verdict du peuple le 24 novembre prochain.

01 nov. 2013, 12:40
Bloc opératoire à l'Hôpital Pourtalès, à Neuchâtel.

Le Club 44 avait organisé, jeudi soir, un débat contradictoire sur les options stratégiques complémentaires de l'Hôpital neuchâtelois, sur lesquelles doit se prononcer le peuple neuchâtelois le 24 novembre prochain.

Le débat, opposant principalement le conseiller d'Etat Laurent Kurth et le député Philippe Haeberli, a produit quelques étincelles. Le public, très réactif, a parfois exprimé ses sentiments avec une certaine véhémence, à la surprise d'une des invitées de la soirée, Patricia Albisetti, secrétaire générale de la Fédération des Hôpitaux vaudois.

Placée à la tribune aux côtés de Philippe Haeberli, elle a partagé son expérience de la réforme hospitalière vaudoise. Face au blocage du dossier neuchâtelois, elle a rappelé qu'il y a une quinzaine d'années, le canton de Vaud comptait 33 établissements hospitaliers subventionnés, plus le Chuv. A l'heure actuel, il en reste treize. La planification future prévoit de descendre à sept.

Dans l'autre camp, aux côtés de Laurent Kurth et du député popiste Théo Bregnard, Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, a apporté l'éclairage humaniste. "L'industrialisation des soins n'est pas le meilleur gage de qualité et de sécurité des soins", a-t-il dit. Tout en expliquant par ailleurs, que la médecine doit "apprendre à travailler avec des ressouces limitées".

Les questions du public ont montré à quel point le dossier est sensible dans le Haut. Frustration, ressentiment, rappel des pertes subies ces dernières décennies, autant d'éléments retenus par le public.

Face à la partie adverse, soucieuse avant tout de réaliser des économies financières, Laurent Kurth s'est exclamé: "Je n'accepterai pas que des techniciens et des économistes nous dictent des solutions." La méthode, pour les réformes à venir, c'est de faire des choix politiques après une discussion démocratique.

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