En période d’économies, c’est déjà ça! La Confédération et le canton de Neuchâtel ont confirmé leur soutien à Latitude 21, la Fédération neuchâteloise de coopération au développement.
Pour signer l’accord qui lie la fédération qu’il préside à ses principaux bailleurs de fonds, Jean Studer était venu mardi armé de sécateurs. Il en a offert un à Manuel Sager, directeur de la Direction du développement et de la coopération, et au conseiller d’Etat neuchâtelois Laurent Kurth: «Pour qu’un arbre grandisse, il faut le tailler!» Le clin d’œil a fait sourire: «J’espère que tout le monde retiendra que tailler, c’est entretenir», a rebondi Laurent Kurth.
Hausse retardée
La subvention fédérale annuelle de 253’000 francs sera donc inchangée l’an prochain et en 2020. De son côté, le canton de Neuchâtel fournira 260’000 francs. Oubliée, donc, la coupe de 5%, ou de 13’000 francs, subie cette année par Latitude 21 en raison d’adoption retardée du budget par le Grand Conseil.
Mais l’assainissement des finances de l’Etat retarde une hausse prévue des moyens pour la coopération. Ce n’est qu’à partir de 2021 que la part cantonale passera en principe à 280’000 francs par année. Il s’agit de prendre en compte le nombre croissant d’associations neuchâteloises fédérées par Latitude 21, désormais au nombre de dix-neuf.
130 projets en dix ans
Un soutien est aussi assuré par quatre communes: Neuchâtel, Val-de-Travers, Corcelles-Cormondrèche et Les Ponts-de-Martel. La Chaux-de-Fonds n’est plus contributrice depuis l’année dernière.
Latitude 21, ce n’est «pas moins de 130 projets en dix ans dans dix-huit pays, principalement en Afrique subsaharienne», a souligné Jean Studer. «Plus de trois millions de francs ont permis à des agriculteurs d’améliorer leur production, à des enfants de bénéficier d’un enseignement de qualité ou à des villageois d’accéder à des soins.» Latitude 21 sensibilise aussi la population neuchâteloise au développement durable.