La Neuchâteloise Julie Melichar embarquait le 8 juin en Sicile à bord de l’«Aquarius», un navire destiné à porter secours aux migrants qui traversent la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Elle ne s’attendait pas à se retrouver au cœur d’une crise politique sans précédent: après avoir recueilli 629 migrants en perdition au large de la Libye, le bateau recevait l’interdiction d’accoster en Italie. Bloqué en mer, l’«Aquarius» était ensuite autorisé à rejoindre l’Espagne.
A bord du navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, Julie Melichar a été chargée, durant trois semaines, de gérer les journalistes sur le bateau, de récolter des témoignages et d’assurer la communication avec les équipes à terre. Dernier épisode de son journal de bord.
«Des centaines de personnes dangereusement entassées jusqu’au toit d’un navire des gardes-côtes libyens, sans gilets de sauvetage, interceptées et ramenées vers l’enfer de la Libye. Elle me marque, cette image,...