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"On ne les envoie pas à la mort"

Quinze policiers neuchâtelois sont chargés d'escorter les migrants refoulés jusque dans leur pays d'origine, par avion. Une tâche délicate.

29 avr. 2015, 00:01
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Régis Mergy, vous êtes sergent-major à police secours et responsable des renvois pour le canton de Neuchâtel. N'est-ce pas émotionnellement difficile de participer à ce refoulement, sachant que les migrants déboutés se sont souvent saigné pour atteindre la Suisse?

Le métier de policier est de toute façon difficile. Dans mes fonctions au sein de police secours, j'interviens régulièrement sur des affaires peu joyeuses, telles que bagarres, accidents ou décès, qui sont aussi éprouvantes que d'escorter des requérants déboutés. Lorsque le voyage de retour se passe mal et que je suis confronté à des cris ou des pleurs, je ne suis évidemment pas insensible à cela. Mais souvent, ça se passe bien. J'ai du respect pour ces gens. Si je n'effectue pas ce travail moi-même, quelqu'un d'autre le fera, et peut-être pas aussi bien.

Pourquoi avez-vous eu envie d'escorter des migrants dans leur pays d'origine?

Il y a une douzaine d'années,...

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