«Je veux que le terme ‘grosse’ soit normalisé»
Emilie Remonnay se plaît à jouer les modèles. Photo: Muriel Antille
Du haut de ses 23 ans, Emilie Remonnay n’y va pas par quatre chemins: «Tu peux utiliser le terme ‘grosse’. Je veux qu’il soit normalisé, car il me définit, comme le fait que certains sont minces, grands ou petits.»
Cette étudiante en sociologie et en ethnologie s’estime chanceuse: «J’ai toujours été accueillie tout entière.» Elle se souvient tout de même de quelques moments blessants: «Je suis allée acheter du chocolat et un Monsieur m’a montré les légumes. Ou une dame, croisée dans une rue étroite, m’a dit que je prenais toute la place.»
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N’empêche: «Un jour, je me suis dit que la société ne gagnerait pas. Il y avait piscine à l’école et, le soir d’avant, j’ai eu peur de me...