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Non à la multiplication des antennes

29 août 2011, 06:31

«Non aux profits sur le dos de notre santé», c'est l'un des slogans affichés, samedi matin au Landeron, par l'association Stop Antennes, qui distribuait des tracts aux automobilistes. La manifestation a mobilisé plusieurs dizaines de personnes.

Enjeu de ce rassemblement: s'opposer à l'antenne de téléphonie mobile projetée par Sunrise au bord de la route de La Neuveville, juste en face d'un quartier d'habitation, et demander une législation plus stricte contre ce type d'ondes.

L'opérateur affirme agir en toute légalité, en respectant l'Ordonnance fédérale sur la protection contre le rayonnement non ionisant (Orni). Celle-ci fixe la limite supérieure des ondes électromagnétiques à six volts par mètre.

Or, des copropriétaires du quartier affirment que l'exposition avoisinera 5,5 volts dans un terrain à bâtir, alors qu'ils y ont déjà mesuré, avec un appareil acheté exprès, de un à deux volts par mètre provenant d'une antenne Swisscom du voisinage.

Par précaution, ils prévoient de refaire leur façade avec une peinture au carbone, qui absorbe 10% des ondes et en renvoie 90%. «Avec cette réverbération, cependant, notre jardin sera surexposé», commente Florian Kohler. «Et on se passerait bien d'investir au moins 15 000 francs dans ce revêtement.»

Pour le président de Stop Antennes, Rodolphe Saint-Louis, il s'agirait à la fois d'obliger les opérateurs à se coordonner entre eux et d'abaisser la norme Orni, «obsolète», qui date de 1999. La Bretagne vient d'ailleurs d'abaisser la limite à 0,6 volt par mètre.

Contrairement aux émanations de carburants, auxquelles on se soustrait lorsqu'on les sent, Rodolphe Saint-Louis relève que «les champs magnétiques de la téléphonie mobile sont plus sournois, car permanents, inodores, incolores et insipides». Outre leur caractère «potentiellement cancérigène», classification de l'Organisation mondiale de la santé contestée par l'industrie, ces rayons pourraient occasionner aux personnes sensibles des migraines, des insomnies ou des problèmes de concentration.

Des soutiens

Samedi, un couple d'Hauterive s'est rendu au Landeron par solidarité et pour prendre des renseignements afin d'organiser la résistance dans leur village. Trois opérateurs ont mis à l'enquête la pose de plusieurs antennes sur le centre sportif d'Hauterive.

La manifestation était aussi soutenue par des membres vaudois de l'association romande Alerte aux ondes électromagnétiques. Celle-ci a fait un don à Stop Antennes afin qu'elle puisse mener une étude juridique pour «faire face au poids des finances et des avocats» des opérateurs. axb

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