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Neuchâtel veut réduire ses émissions de CO2 de 60% d’ici à 2035

Pour relever le défi climatique, le canton de Neuchâtel a révisé sa loi sur l’énergie en y introduisant des objectifs «ambitieux», comme la société à 2000 watts en 2050. Le canton annonce avoir signé les permis de construire pour le parc éolien de la Montagne de Buttes.

07 mai 2019, 11:52
Photo prise lors d'une manifestation pour le climat dans la cour du Château de Neuchâtel en janvier dernier.

«Notre projet est ambitieux mais réaliste, car il peut convaincre le Grand Conseil et la population. Comme il est contraignant, cela reste toutefois un défi et on a vu que les Bernois et les Soleurois n’y sont pas arrivés, leur loi ayant été rejetée dans les urnes», a déclaré mardi à Neuchâtel Laurent Favre, conseiller d’Etat.

Le gouvernement neuchâtelois a fixé comme objectif cantonal la réduction des émissions de CO2 de -60% pour 2035. Pour le même horizon, il veut tripler la production d’énergies renouvelables.

Dans ce cadre-là, Laurent Favre a dévoilé que le Conseil d’Etat a validé le plan cantonal de parc éolien de la Montagne de Buttes et que les permis de construire ont été signés. Avec ce projet, «un tiers du potentiel éolien du canton sera réalisé, sous réserve qu’il n’y ait pas de recours auprès des tribunaux», a ajouté le chef du Département du développement territorial et de l’environnement.

Ce parc éolien, qui a suscité de nombreuses oppositions, a nécessité trois ans de travaux de la part du canton.

Bâtiment: 8 millions de subventions

Le canton veut aussi réduire la consommation d’énergie finale de 30% en 2035 et de 40% en 2050. Il espère atteindre la société à 2000 watts en 2050. En l’an 2000, la puissance primaire par habitant était encore de 5050 watts. Un recul a déjà été observé puisqu’elle s’est élevée à 4000 watts en 2016.

Pour atteindre ces objectifs, le canton a édicté des normes contraignantes, mais a aussi mis en place des mesures incitatives, via des subventions et des déductions fiscales. Sur dix ans, 145 millions de francs seront financés par le canton et la Confédération et 195 millions de déductions fiscales cantonales sont attendues.

Dans le détail, le nouveau programme bâtiment cantonal – doté depuis 2018 de quelque 8 millions de francs par année – permet de soutenir les propriétaires dans la transition énergétique. «On ne va pas interdire les chaudières à mazout, mais on va obliger les propriétaires à faire mieux qu’aujourd’hui en cas de remplacement de l’installation», a expliqué Yves Lehmann, chef du Service de l’énergie et de l’environnement.

«Ils auront une forte incitation à passer au renouvelable», comme les pompes à chaleur, le chauffage au bois ou le chauffage à distance, a ajouté le conseiller d’Etat. De plus, une part de 20% d’énergies renouvelables est obligatoire lors de remplacement de chaudières.

Promouvoir la mobilité électrique

Dans les nouveaux bâtiments, l’objectif de consommation doit être le plus faible possible, a expliqué Yves Lehmann. La pose de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques sera obligatoire, de même qu’un pré-équipement sur les places de parc pour alimenter les bornes de recharge électriques.

Une subvention de 2 millions de francs a été prévue pour l’installation de bornes électriques. "Le canton veut anticiper les besoins futurs de la population" en matière de mobilité électrique et la promouvoir", a ajouté le conseiller d’Etat.

Le canton veut aussi que les collectivités publiques soient «exemplaires en matière de rénovation énergétique, de motorisation électrique et de réduction de consommation», a expliqué Laurent Favre. Les communes neuchâteloises auront l’obligation d’établir des plans de l’énergie d’ici à janvier 2025.

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