Le Conseil d'Etat neuchâtelois a présenté mercredi sa vision de la santé publique au 21e siècle. Il entend en particulier créer un seul espace sanitaire et développer un système de soins en réseau. Il veut aussi vulgariser les enjeux de la santé publique avant des échéances cruciales sur le paysage hospitalier.
"Le Conseil d'Etat veut développer avec l'ensemble des partenaires un système de santé qui produit plus de bien-être physique, psychique et social pour la population au 21e siècle", a déclaré le conseiller d'Etat Laurent Kurth. Pour le chef du Département de la santé, il y a une nécessité d'agir pour tenir compte de l'évolution démographique.
La population des plus de 65 ans va augmenter de 15% dans les dix ans à venir et celle des plus de 80 ans de plus de 20%. Cette évolution aura des conséquences sur le nombre des personnes atteintes de maladies chroniques.
"Construire ensemble"
"Notre vision passe par le construire ensemble", a ajouté Laurent Kurth en rappelant les tensions qui ont entouré l'année dernière le dossier hospitalier. Pour le gouvernement, il n'y a pas d'acteur de la santé qui appartienne à une région du canton. Le réseau sanitaire doit garantir un accès, une qualité et une sécurité des soins à chacun des citoyens quel que soit l'endroit où il habite.
Cette mise en réseau des acteurs doit aussi contribuer au bien-être de chaque résident du canton. "Globalement, les Neuchâtelois sont en moins bonne santé qu'en moyenne nationale", a relevé le ministre en charge de la santé.
Six piliers
La vision du réseau sanitaire cantonal du Conseil d'Etat repose sur six piliers de prestations: la prévention, les hôpitaux, les urgences, la médecine de premier secours, les séjours et soins des aînés et la santé connectée pour suivre le dossier du patient.
Ces piliers doivent aussi permettre d'améliorer la compréhension des enjeux pour la population. Le Conseil d'Etat organisera en mars et en avril des conférences publiques au cours desquelles il détaillera sa vision du système de santé neuchâtelois du 21e siècle.