«Nous nous préparons quotidiennement à faire face à des cas de coronavirus. S’ils devaient se déclarer, nous sommes prêts à mettre en place une série d’actions pour limiter sa propagation.» Pour l’instant, le médecin cantonal neuchâtelois Claude-François Robert n’a pas mis en place de nouvelles mesures face à la flambée de Covid-19 au nord de l’Italie.
Environ 300 personnes exposées ont été examinées, mais aucun malade n’a été identifié en Suisse à l’heure actuelle. «Notre objectif est de détecter suffisamment vite une potentielle flambée et de consacrer toute notre énergie à l’éteindre», image Claude-François Robert. «Nous bénéficions de l’expérience de la Chine et avons une longueur d’avance», rassure-t-il.
«Décisions proportionnées»
Et si plusieurs cas devaient être identifiés ici? Des mesures dites collectives – interdictions de manifestations, fermeture des écoles… – peuvent être prises par le Conseil d’Etat sur proposition du médecin cantonal. «La loi sur les épidémies permet des mesures contraignantes, mais toutes ont des avantages et des inconvénients. Nous ne réagissons pas dans la seconde, nous prenons le temps d’analyser et de digérer l’information, afin de prendre des décisions proportionnées», explique Claude-François Robert, avant de préciser: «Je prendrai évidemment des mesures immédiates de quarantaine pour des cas suspects ou d’isolement pour des malades.»
N’en fait-on pas trop? «Il y a actuellement un effet de zoom sur le coronavirus. Même s’il n’a pas un taux de mortalité extrêmement élevé par rapport à d’autres maladies, c’est un véritable problème de santé publique. Elle crée une disruption économique et paralyse durablement les pays affectés.»