Accueillir de jeunes enfants issus de la migration dans un lieu de type garderie? Le défi n’est pas simple. Les séparations entre mères et bambins venus de l’étranger sont souvent douloureuses, s’accompagnant parfois de manifestations extrêmes comme des vomissements ou des crises d’angoisse.
C’est le constat dressé par les éducatrices de Recif, une association présente à Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds dans le but de faciliter l’intégration des femmes migrantes et de leurs enfants dans la région. Depuis 25 ans, ces éducatrices accueillent des petits migrants dans les espaces enfants des deux sites de l’association, pendant que leurs mamans suivent des cours de français ou une autre formation dans une salle voisine.
Un accompagnement plus complexe et plus lent
«Nous constatons que la plupart des personnes passant par un processus migratoire ont vécu des expériences traumatisantes et déstabilisantes», explique Sara Losa Maia, responsable de Recif La Chaux-de-Fonds. «Les femmes que nous...