A écouter Alain Barbal, responsable actuel de la promotion économique neuchâteloise, les premiers efforts de développement du canton par l’apport d’activité économique exogène remontent aux travaux du professeur Sacc.
En 1866, dans l’ancêtre de la «Revue historique neuchâteloise», ce professeur écrit que la population est devenue trop importante pour être nourrie par la terre du canton. Il faut donc amener des activités rémunératrices afin d’avoir les moyens d’importer la subsistance sans contraindre les jeunes à l’émigration. Il recommande la culture du ver à soie.
Cent trente ans plus tard, le décor est tout autre, mais la leçon a porté. Début avril 1995, dans un bureau de I Street Northwest, à Washington, Heather, du département de justice américain, ouvre le courrier d’un certain Russell, de Dartmouth, Massachusetts.
En vertu d’une loi américaine qui réglemente le lobbyisme, Russell, payé par Neuchâtel, y documente le travail d’agents du gouvernement neuchâtelois qui prospectent chez...