«Dois-je peindre ou écrire? Je me sens appelé par les deux.» C’est face à ce dilemme que le jeune Friedrich s’adresse à son père en 1941. Cinq ans plus tard, à 25 ans, il abandonne ses études de lettres, épouse l’actrice Lotti Geissler et décide de se consacrer à la littérature.
En 1947, la première pièce de ce fils de pasteur, «Les fous de Dieu», fait scandale et lui assure un début de notoriété. Dix ans plus tard, «La visite de la vieille dame» le gratifie d’un rayonnement planétaire. Suivront «Les physiciens» en 1962, des romans policiers, des essais, des nouvelles. Une œuvre colossale, satirique et visionnaire. Aujourd’hui, 30 ans après sa mort, Friedrich Dürrenmatt (1921 – 1990) reste l’écrivain suisse le plus traduit dans le monde, le plus lu et le plus joué.
Ses «champs de bataille»
Jamais pourtant, l’illustre Neuchâtelois d’adoption n’a renoncé à la peinture. Sa vie...