Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Neuchâtel: des élections cantonales tous les cinq ans?

La commission législative du Grand Conseil neuchâtelois propose de prolonger d’une année la législature cantonale. Dès 2021, les élections du Grand Conseil et du Conseil d’Etat auraient lieu tous les cinq ans au lieu de quatre.

22 mai 2019, 18:14
Députés et conseillers d'Etats pourraient être élus, dès 2021, pour cinq ans.

A partir de 2021, les élections au Grand Conseil et au Conseil d’Etat neuchâtelois pourraient avoir lieu tous les cinq ans, contre quatre actuellement. C’est du moins ce que propose la commission législative du Grand Conseil, qui a décidé de reprendre une proposition qui avait été abandonnée par la commission «réforme des institutions». Celle-ci avait planché sur toute une série de modifications concernant le travail des institutions politiques cantonales.

Ce n’est pas la première fois que le projet de prolonger d’une année la législature est en discussion. La première proposition est venue en 2011 du Conseil d’Etat d’alors. Mais la commission législative de l’époque avait renvoyé le gouvernement à ses études, lui demandant de se prononcer également sur d’autres modifications concernant le Grand Conseil (nombre de députés, circonscriptions, etc.).

Certaines de ces réformes ont aujourd’hui été acceptées: la circonscription unique et le passage de 115 à 100 du nombre de députés. Mais la commission «réforme des institutions» n’a pas retenu l’allongement de la durée de la législature. Le Conseil d’Etat y est également opposé.

Une spécificité romande

Si, en Suisse alémanique, tous les cantons connaissent la législature de quatre ans, chez les Romands, la durée de cinq ans se propage. Fribourg l’applique déjà depuis 1856, mais le passage de quatre à cinq ans de la législature cantonale a été introduit successivement par les cantons de Vaud, du Jura et, dernièrement, de Genève.

Pour une majorité de la commission législative, «une telle modification se justifie du fait de la complexité et de la technicité croissantes des dossiers à traiter, de la durée de plus en plus conséquente nécessaire pour mener à terme des projets d’une certaine envergure, de l’importance des enjeux et de la relative lenteur des institutions».

La commission propose donc au Grand Conseil, par dix voix contre trois et deux abstentions, de soutenir sa proposition. Comme il s’agit d’une modification constitutionnelle, le peuple sera amené à se prononcer sur cette question. Une votation qui pourrait avoir lieu le 24 novembre prochain.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias