«J’ai peur que ma fille m’en veuille parce que je n’ai rien fait.» La sincérité de ce grand bonhomme tatoué frappe. Avec une petite dizaine de personnes, il participait samedi 8 février à un atelier de désobéissance civile non-violente, organisé à Neuchâtel par le groupe local du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR).
Tous souhaitent agir face à la crise climatique, déçus de l’inaction des gouvernements, voire en colère. Ils gardent l’espoir que, par leurs gestes, ils pourront inverser la tendance.
Pendant cinq heures, François Jakob et Lori Buton, membres actifs de XR, ont notamment détaillé comment s’organise une action, comment se comporter pour occuper le terrain le plus longtemps possible et quels risques encourent les activistes.
Leur tactique: perturber la vie quotidienne, le «business as usual», qu’il s’agisse de blocage des axes de circulation, de «die-in» – faire le mort sur l’espace public –, ou, plus symbolique, de colorer en...