Etre nargué dans la rue par un requérant que vous venez d'arrêter pour la sixième fois en quelques semaines, "il y a de quoi être en colère" . Cette réaction d'un policier est compréhensible, admet Raoul Jaccard, chef du Service de psychologie de la Police neuchâteloise. Mais il faut pouvoir l'éviter. Comment? Peut-être en ayant une vision globale de l'asile et de ce que vivent les requérants, plutôt qu'une vision limitée aux récalcitrants. "N'attendez pas d'être aigris" , dit-il aux policiers.
C'était, mercredi, l'objet d'une journée d'information et de discussion à l'Ecole régionale d'aspirants de police (Erap) de Colombier. Raoul Jaccard avait convié deux animateurs: Cristina Del Biaggio, de l'Université de Genève, et Perry Proellochs, directeur du Centre de requérants de Fontainemelon. Une cinquantaine d'aspirants et de policiers maîtres de stages y ont activement participé.
Frontière meurtrière
Cristina Del Biaggio a suivi durant plusieurs mois l'itinéraire de requérants visant la...