Les coopératives Migros se targuent souvent d’être un modèle démocratique de gouvernance entrepreneuriale. Les 120 000 coopérateurs du géant orange dans les cantons de Neuchâtel et de Fribourg ne découvriront cependant que dans dix jours les noms des nouveaux dirigeants de la coopérative qu’ils sont censés élire.
Parmi eux, les sept nouveaux membres de l’administration de la coopérative régionale, dont le président. Ce dernier devrait remplacer Damien Piller qui a annoncé qu’il ne sollicitait pas de nouveau mandat après 24 ans de fonction. Accusé depuis une année d’avoir détourné des fonds de la coopérative, l’homme d’affaires fribourgeois est par ailleurs soupçonné depuis mercredi d’avoir organisé la fraude massive lors d’une votation générale qui devait statuer en novembre dernier sur sa révocation.
Si le processus électoral a commencé en mars, les coopérateurs, qui sont pourtant tous des électeurs, ne connaissent pas le nom des candidats. «C’est visiblement un des secrets les...