Dans son dernier roman, «A la recherche de Karl Kleber», Daniel Sangsue revient sur une affaire non élucidée, la disparition en 1997 d’un professeur de Neuchâtel. Dans «L’engrenage du mal», Nicolas Feuz cisèle un huis clos féroce dans les entrailles des Moulins du Col-des-Roches. Thriller littéraire truffé de références aux grands auteurs pour l’un. Thriller judiciaire au réalisme trash pour l’autre. Regards croisés et décalés.
Le poids du destin
Son patronyme prédestinait Sangsue à l’étude des vampires et des fantômes en littérature. Dans un précédent roman, ce spécialiste de Stendhal et de la parodie vampirisait carrément «La chartreuse de Parme».
Feuz, pour sa part, est-il devenu un auteur à succès pour exorciser l’origine de son nom: «Malfeüz», en ancien français («qui a une mauvaise destinée», «malheureux»)? Bien joué, Monsieur le procureur.
Le flingue ou la plume?
Fils d’enseignants, Nicolas Feuz se tourne vers le droit «pour ne pas faire les...