La mère de famille accusée par ses trois enfants (aujourd’hui majeurs) de maltraitance et d’abus sexuels (notre édition de vendredi) a été acquittée hier par la cour pénale du Tribunal cantonal. L’autorité de recours a, dans les grandes lignes, confirmé le jugement du tribunal de première instance.
La présidente du tribunal, Marie-Pierre de Montmollin, a commencé par rappeler l’un des grands principes du droit pénal: c’est à l’accusation de prouver la culpabilité du prévenu et pas à l’accusé de prouver son innocence. Dans ce dossier «assez lourd et pénible», la juge a relevé «une absence de preuves absolue». Aucun témoin n’a en effet constaté de maltraitance. «Vu les violences décrites, il serait étonnant que personne ne s’en soit rendu compte.» Pour condamner un prévenu, un tribunal peut se baser sur un faisceau d’indices. «Mais le juge qui éprouve des doutes importants et irréductibles ne peut pas juger quelqu’un...