«en 1968 à Neuchâtel, la situation politique était rigide, la structure universitaire très hiérarchisée et les étudiants n’avaient pas leur mot à dire. Alors, quand les premières vagues de révolte sont arrivées de Paris, l’explosion a tout de suite eu lieu à Neuchâtel. Mais c’était une explosion très partielle, une vague d’agitation molle.»
C’est le témoignage de Denis Miéville, ancien étudiant en ébullition lors des événements de 1968, devenu ensuite... recteur de l’Université. «Sous mon rectorat, de 1999 à 2003, j’ai été déçu: je n’ai pas eu de manifestation d’étudiants!»
Oui, Neuchâtel a aussi vécu son Mai 68, «toutes proportions gardées», nuance Claudine Assad, responsable du bureau de presse de l’Université.
En se basant sur les articles de la «Feuille d’Avis» de l’époque, elle rappelle le mouvement contestataire de la jeunesse neuchâteloise: «L’Université a été occupée, des étudiants se sont introduits dans le bâtiment par effraction, ont collé des...