Je signe, tu signes, elle signe, nous signons... Tous avaient signé leur contrat d'agglomération ou de région, il ne manquait que les paraphes au pied du contrat de la Communauté urbaine Le Locle - La Chaux-de-Fonds pour que les huit groupements de communes constituant le RUN aient pris cet engagement. Ce sera fort probablement chose faite avant la fin de l'année. Etape symbolique importante pour le RUN, mais surtout pour les deux villes du Haut: c'est l'expression d'une collaboration renforcée fondée sur une vision commune du développement de cette région.
Les partenaires se sont mis d'accord sur un programme de projets et sur l'idée de réformes institutionnelles. C'est ce dernier point qui a donné du fil à retordre. Les deux villes ont peiné à trouver un langage commun entre elles, mais surtout avec le Conseil d'Etat, lequel estimait que la fusion des deux villes du haut du canton devait être un objectif à terme. La formule finalement concédée de «réformes institutionnelles» met l'accent sur la cohésion de la communauté, mais autorise toutes sortes d'évolutions. Un rapport d'information des conseils communaux aux conseils généraux précisera dans quel esprit cette notion de «réformes institutionnelles» doit être entendue. Une séance commune rassemblera les exécutifs et les conseils généraux du Locle et de La Chaux-de-Fonds après la signature du contrat d'agglomération.
Si la perspective de changements institutionnels a compliqué et retardé la conclusion du contrat, le développement économique et territorial, lui, n'a pas donné lieu à des divergences entre Loclois et Chaux-de-Fonniers. Les uns comme les autres ambitionnent de renforcer les transports publics (Transrun notamment), le pôle de formation et de recherche en lien avec les besoins de l'économie et de faire reconnaître l'agglomération comme centre urbain et culturel du massif du Jura. Des projets ont été réalisés (inscription Unesco par exemple), d'autres sont en voie de l'être. Le projet d'aménagement de la place de la gare de La Chaux-de-Fonds figure par exemple dans ce contrat, comme la construction d'un ascenseur reliant la gare du Locle à la Place du 1er Août ou l'aménagement de la zone du Crêt-du-Locle. Outre le contrat d'agglomération qui les lie, les deux villes du Haut sont parties prenantes dans le contrat d'agglomération du Réseau des trois Villes (Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Le Locle) et du contrat de région de Centre-Jura (Les Brenets, La Brévine, Brot-Plamboz, Le Cerneux-Péquignot, La Chaux-du-Milieu, Les Planchettes, Les Ponts-de-Martel, La Sagne, ainsi que les communes du Jura bernois jusqu'à Tramelan et Cormoret).
Pour le RUN, la signature de ce huitième et dernier contrat constitue un pas de plus vers la mise en uvre des objectifs de développement dans une période financièrement difficile. Les contrats de première génération ne sont pas coulés dans le bronze. Certains devront peut-être être adaptés ou développés pour permettre l'introduction de nouveaux projets.