Le vent se lève contre la 5G. Les Verts neuchâtelois veulent un gel au niveau suisse de l’implantation des antennes destinées à la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile et autres objets connectés. Leur demande de moratoire, au travers d’une initiative cantonale, devra d’abord recevoir l’aval du Grand Conseil.
«Nombre de questions sur l’impact des rayonnements non ionisants restent sans réponse scientifique», souligne Fabien Fivaz, député Vert et candidat aux élections fédérales d’octobre. «Il est urgent d’attendre» avant de déployer une nouvelle technologie.
Le moratoire sur la 5G rappelle celui sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Alors que leurs effets sur la santé restent flous, il est apparu que «les OGM sont inutiles en Suisse, avec notre type d’exploitations agricoles. On fera peut-être le même constat avec la 5G», espère Fabien Fivaz.
En attendant que le sort du moratoire se décide, les Verts vont agir dans les communes. Les exécutifs seront priés d’appliquer le principe de précaution. «Par exemple en empêchant l’installation d’antennes dans les centres et là où il y a des enfants», relève Caroline Liard, conseillère générale à Cortaillod. Au niveau cantonal, il manque un outil de planification, comme celui utilisé pour les éoliennes, selon Fabien Fivaz.
Le parti écologiste encourage enfin la population à s’opposer à la pose de nouveaux mâts pour la 5G. Mais, note Caroline Liard, «les demandes de permis de construire ne sont pas toujours très explicites, mentionnant parfois une modification sur l’antenne».