«Le Conseil des professeures de chaque faculté peut proposer annuellement au rectorat une candidature en principe au grade de docteure honoris causa.» Cette phrase est tirée des nouveaux statuts de l’Université de Neuchâtel, qui viennent d’être entièrement révisés.
«Le lecteur attentif de ce texte aura constaté qu’il n’est pas conforme au ‘Règlement concernant une formulation des textes officiels qui respecte l’égalité des sexes’: il est en effet rédigé au... féminin», communiquent Yousra Boumasmoud, étudiante, présidente de l’Assemblée de l’Université de Neuchâtel et professeure de droit, et André Kuhn, présidente – il féminise volontairement son titre – de la commission législative de ce même organe.
Aux déviants, voire aux criminels
De manière volontaire, cette décision va à l’encontre des prescriptions légales. Elle est motivée par plusieurs constats: «Nous devons certaines de nos libertés actuelles (en matière de concubinage, d’avortement, d’homosexualité, de mariage interconfessionnel, etc.) aux déviants, voire aux criminels d’hier», rappellent...