A la Saline de Bex, qui fournit le canton de Vaud, les stocks sont si bas que l'on travaille pratiquement «en flux tendu». La demande est très forte et comme il s'agit du troisième hiver rigoureux d'affilée, les stocks sont épuisés.
Les Salines du Rhin, qui fournissent les autres cantons et le Liechtenstein, apportent un coup de pouce aux Vaudois, mais elles sont aussi mises à forte contribution. Selon les termes de leur responsable du marketing Armin Roos, le marché du sel s'apparente en ce moment à un «bazar».
«La situation est tendue mais pas encore dramatique», précise Armin Roos: «C'est la météo qui détermine le cours des choses». La limite de livraison quotidienne a été abaissée à 3000 tonnes.
«On ne reçoit peut-être pas les quantités qu'on commande mais on en reçoit régulièrement», confirme Nicolas Merlotti, ingénieur cantonal neuchâtelois. Contrairement à Vaud, Neuchâtel n'a «pas de problème» pour saler son réseau routier secondaire. Il faut dire que les précipitations y ont été moindres, note Nicolas Merlotti.
Du sel ou du sucre
Des alternatives sont ici et là à l'étude. Le gravillon n'en constitue pas une à large échelle car il doit être enlevé et éliminé à grands frais au printemps. Un mélange sel-sucre, qui a montré des effets prometteurs, fait l'objet d'une étude de la Confédération dont les résultats seront connus dans trois ans.
La capitale fédérale a fait des essais avec des copeaux de bois mais le résultat n'a pas convaincu. En cas de dégel, ils s'imbibent d'eau et une fois regelés, deviennent dangereux pour les piétons. Conclusion: cette solution n'est utilisable qu'au-dessus de 1000 mètres d'altitude. /ats-réd