Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les rois de l'immobilier font le show au SINE

Réunis pour la première fois en événement public, Raffaello Radicchi, Pierre Kohler, Damien Piller, Abdallah Chatila, Bernard Nicod et Christian Constantin ont trôné hier soir au SINE pour un débat qui a attiré la foule.

26 avr. 2018, 20:48
Les rois de l'Immobilier sur la scène du Salon de l'Immobilier.

Par leur seule présence sur scène, ils faisaient déjà le spectacle. Ceux que le Salon de l'Immobilier Neuchâtelois avait proclamé «rois» de l’immobilier romand ont fait se déplacer la foule hier soir au cœur du SINE. Un joli coup pour l’organisation, que de réunir pour la première fois ceux qui, dans leur canton, font figures de leaders de l’immobilier. Raffaello Radicchi pour Neuchâtel, Pierre Kohler pour le Jura, Fribourg était représenté par Damien Piller, Genève par Abdallah Chatila et enfin Vaud par Bernard Nicod et Christian Constantin en roi du Valais. Certains ne se connaissaient même pas personnellement. Juste de nom.

Le journaliste Michel Zendali a endigué la fougue de certains, aidé d’autres à s’exprimer, cherché à mettre de l’ordre dans les discussions. «J’aurais aimé construire des pyramides ou des cathédrales», a balancé Bernard Nicod. Le Vaudois fait plutôt dans le logement populaire. Il en a profité pour louer le canton de Neuchâtel, «magnifique, mais aux déficits récurrents et abyssaux. Il faut rappeler à vos élus que sans création de richesse, il n’y a pas de modèle social».
«On a besoin de réformes, notamment fiscales, pour redevenir compétitifs», a concédé le Chaux-de-fonnier Radicchi. D’autres ont eu carrément des idées pour sauver la République. Ainsi, Damien Piller a encouragé le canton à «construire un hôpital à Cernier, ce qui permettra cette fois-ci de réaliser enfin un RER entre le Haut et le Bas». Bonne idée. On en reparlera…

Pas des idéalistes

Ces personnes qui pèsent des milliards en pierre et béton ne font pas franchement leur métier par idéalisme. Abdallah Chatila a été cash, comme toujours: «Je travaille pour gagner de l’argent. Si ce que je bâti est beau, tant mieux. Si ça rapporte, c’est encore mieux». N’empêche, on ne peut pas vendre n’importe quoi, ni n’importe comment. Au sujet de l’uberisation de la vente immobilière, tendance forte actuellement, Christian Constantin ne croit pas qu’on achètera un jour ses biens immobiliers par le net: «faut pas oublier que pour l’acheteur, c’est l’affaire de sa vie. Il veut voir, toucher et aimer».
Pour Pierre Kohler, l’immobilier, c’est plutôt nouveau. «Les seuls grands développements que j’ai faits jusqu’à maintenant, c’était avec l’argent du contribuable», faisant ainsi allusion à son expérience comme ministre jurassien ou maire de Delémont. Il n’empêche, ce jeune baron de l’immobilier a tenu à rendre hommage aux rois qui siégeaient à ses côtés: «Il faut les remercier: ils ont créé des milliers d’emplois, permis à des milliers de familles de se loger et aux entreprises de se développer».
A la fin, les rois ont été détrônés. Pour la bonne cause. Leurs sièges royaux ont été vendus aux enchères. Pas mal: cela a remporté 18'150fr. à la Fondation Just for smiles…

Aline Moll

Votre publicité ici avec IMPACT_medias