Lundi soir, ils étaient quinze à débarquer, seuls ou en petit groupe, devant le lycée Denis-de-Rougemont, à Neuchâtel. Tous munis de leur smartphone, avec l’application «Pokémon GO» enclenchée. Des leurres avaient été lâchés dans la zone, afin d’y attirer un maximum de petits monstres. Et donc de dresseurs.
Merha et son pote Gérald ont arrêté leur voiture. Le premier joue depuis la semaine passée: «J’ai fait en sorte d’avoir un compte australien (réd: où le jeu est sorti en avance). ça rend hyper accro!», dit le dresseur aux 60 Pokémons. Son pote, 49 bestioles, confirme: «On jouait hier soir à trois heures du matin, alors que je travaillais aujourd’hui.»
«Ce qui me plaît dans ce jeu, c’est le contact avec des gens qu’on ne connaît pas et qu’on rencontre dans la rue. C’est un esprit bonnard», estime Gérald, qui entame la conversation avec un autre dresseur. Ce...