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Les opposants au plan hospitalier mettent les points sur les "i"

Le comité référendaire "Sauvons HNe" refuse de se laisser enfermer par le discours de la "cohésion cantonale". Un oui au plan hospitalier menacerait la sécurité des patients et l'existence même de l'Hôpital neuchâtelois.

31 oct. 2013, 11:49
Ingrid Bidlingmeyer, Olivier Haussener, Philippe Haeberli et Jim Sordet.

«L’obsolescence programmée de nos hôpitaux est la motivation essentielle du lancement du référendum.» Le député Philippe Haeberli, a défendu jeudi devant la presse les positions du comité référendaire "Sauvons HNe".

Le référendum de "Sauvons Hne" permettra à la population de se prononcer, le 24 novembre prochain, sur la pertinence de trois options stratégiques pour l'Hôpital neuchâtelois. Ce plan hospitalier prévoit, principale pierre d'achoppement, de confier la chirurgie stationnaire à l'Hôpital de La Chaux-de-Fonds et la chirurgie ambulatoire à l'Hôpital Pourtalès de Neuchâtel.

Membre du comité, le Dr Ingrid Bidlingmeyer a fait part de ses craintes que cette répartition de la chirurgie sur deux sites ferait courir pour la sécurité des patients. "Avec ce plan, on perd des années pour réfléchir à une solution cohérente qui puisse assurer l’avenir de l’HNe", a-t-elle estimé.

Le député Olivier Haussener, lui s'est insurgé contre la tonalité qu'a prise la campagne: «Le comité référendaire peut accepter que l’on ne partage pas sa vision, par contre nous condamnons les procès d’intention, les mensonges et les esprits partisans.»

Concrètement, il a dénoncé le plan stratégique pour l'Hôpital neuchâtelois, dont le fonctionnement occasionne un surcoût de 53 millions de francs par an, selon les statistiques officielles, ce qui en fait le canton le plus cher après les cantons disposant d'un hôpital universitaire.

Le comité s'insurge contre le "procès d'intention" qui lui est fait de viser la fermeture de l'Hôpital de La Chaux-de-Fonds. "Ce que nous demandons, précise Oliver Haussener, c'est de rationaliser l'usage des ressources financières pour pouvoir développer, dans les hôpitaux secondaires, un accueil de qualité, en policlinique notamment."

Louis Godet, médecin-dentiste, ne comprend pas que le canton, en voulant maintenir deux sites de soins aigus, maintienne une politique hospitalière qui va à l'encontre de celle préconisée par la Confédération. "L'Office fédéral de la Santé publique note que, d'ici 2030, il faudra diviser par deux, voire par trois, le nombre de sites de soins aigus en Suisse."

Philippe Haeberli est convaincu que, une fois le plan refusé, il sera possible de réaliser à terme 10% d'économie, soit 30 millions de francs par an. "En réunissant les soins aigus sur un seul site et en supprimant les urgences chirurgicales de nuit à La Chaux-de-Fonds, nous faisons immédiatement 5% d'économies. De quoi financer les investissements prévus à La Chaux-de-Fonds", a-t-il illustré.

Quant à la cohésion cantonale, qui serait mise à mal par le référendum, le comité de "Sauvons HNe" estime que cet argument a été "orienté pour préserver des intérêts régionalistes." Les équilibres nécessaires à la sauvegarde de la cohésion doivent être recherchés ailleurs, estime le comité. Le dossier hospitalier doit se régler uniquement d'un point de vue médical.

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