Grâce à cette modification, le Parlement cantonal pourra aussi révoquer un ministre qui se trouverait dans l'incapacité durable d'exercer son mandat en raison d'une maladie. Une destitution pour de justes motifs ne sera possible qu'à une majorité des trois quarts des membres du Grand Conseil.
Ces modifications de la Constitution cantonale bénéficiaient du soutien d'une très forte majorité des députés (101 voix contre 2). Mais tous les partis au Grand Conseil souhaitaient que cette procédure de destitution reste exceptionnelle.
Neuchâtel premier canton romand
Neuchâtel est désormais le premier canton romand à bénéficier d'une procédure de destitution des autorités exécutives et judiciaires. Elle découle des recommandations de la commission d'enquête parlementaire (CEP) mise en place lors de l'affaire Hainard. L'ancien conseiller d'Etat neuchâtelois, condamné depuis, avait été contraint à la démission en été 2010.
Sur le plan suisse, huit cantons, dont Berne et le Tessin, connaissent une procédure de destitution. A ce jour, celle-ci n'a jamais été appliquée.
Motion communale également largement acceptée par le peuple
Par ailleurs, le peuple neuchâtelois a également accepté très largement, ce dimanche, d'introduire un nouvel outil démocratique au niveau communal. La motion populaire communale a été plebiscitée par 83% des votants. Elle permettra à un groupe de citoyens de soumettre une demande de projet au Conseil général, à condition de rassembler un nombre d'électeurs de la commune au moins égal au nombre de sièges au législatif.
Ce nouvel outil permettra aux citoyens sans étiquette partisane de s'impliquer davantage dans la vie politique de leur commune.