«L’industrie horlogère suisse possédait tout ce qui lui fallait pour entrer dans le nouveau monde. La seule chose qui lui manquait, c’était l’esprit d’entreprise».
En 1983 l’historien américain David Landes publie «Revolution in Time». Cette histoire de la mesure du temps deviendra une référence, traduite en français sous le titre «L’Heure qu’il est» en 1987. On peut y lire ce jugement définitif au sujet de la déconfiture de l’horlogerie Suisse durant les années 1970.
Jusqu’à l’avènement de la montre électronique, l’horlogerie neuchâteloise dominait depuis des siècles l’industrie des montres de qualité, tandis qu’Américains et japonais rivalisaient de génie industriel pour livrer des montres (mécaniques) entre 1 et 10 dollars.
Lorsque la montre électronique à quartz fait son apparition en 1968 (voir ci-contre) l’Arc jurassien ne s’y intéresse que dans la mesure où elle peut devenir, grâce à sa précision, un objet de luxe et de prestige.