Ecrites à la fin des années 90, au moment où il purge une peine de treize mois de prison, ses mémoires racontent son enfance et ses débuts dans les affaires, jusqu’à la mise sur pied de la fameuse exposition Balthus en 1975. Elles sont publiées aux éditions du Griffon sous le titre «L’homme en noir ou Le roman d’un renard».
L’ombre d’un père autoritaire
«Hyperactif, souffrant sans doute d’un syndrome de déficit d’attention, dysorthographique.» Le portrait que dresse l’historien et éditeur Patrice Allanfranchi de son ami, dans la préface, est direct. Mais il correspond au récit que fait Gabus de son enfance, dans la maison du Petit-Pontarlier à Neuchâtel, à côté du Musée d’ethnographie que dirige son père.
«Mon père était autoritaire. De sa voix précipitée, rêche et dictatoriale, il commandait à ma mère. (…) Tout le monde admirait mon père, dont les yeux brillaient d’une autorité à laquelle on...