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Les Italiens de Neuchâtel veulent partager leur histoire

Dès le 1er mai, une expo évoquera l’histoire des Colonies libres italiennes de Neuchâtel au péristyle de l'hôtel de ville.

25 avr. 2018, 18:04
Maurizio Spallacini, Fernando Bruni et Claudio Micheloni tiennent la banderole du 50e anniversaire des Colonies libres italiennes à Neuchâtel.

«Dans les années 1970, les Colonies libres (CLI) regroupaient 20’000 membres dans 125 sections, contre 50 aujourd’hui.» Ancien sénateur des Italiens de l’étranger, Claudio Micheloni n’y voit aucune raison de pleurnicher: «Si nous étions encore aussi nombreux, cela signifierait que nous aurions mal fait notre travail!»

Claudio Micheloni rappelle que les CLI, une structure associative des immigrés italiens qui n’existe qu’en Suisse, ont été fondées il y a 75 ans à Olten. La section de Neuchâtel est née en 1968 (deux ans après celle du Locle, qui existe toujours).

Pour célébrer ce jubilé, la section neuchâteloise montrera, au péristyle de l’hôtel de ville de Neuchâtel, une expo évoquant son histoire. Elle sera vernie mardi 1er mai à 19h.

«Nous n’avons aucune nostalgie»

«Nous n’avons aucune nostalgie», précise Claudio Micheloni. Et de relever «le rôle fondamental qu’ont joué les CLI dans le processus d’intégration» des immigrés italiens. En permettant aux débats sur des thèmes aussi chauds que la naturalisation et l’octroi des droits politiques aux étrangers de s’élaborer à l’interne, les CLI ont joué un rôle d’«amortisseur social», analyse-t-il.

L’association est plus que jamais nécessaire, estime son président Maurizio Spallacini: «Il y a une nouvelle vague d’immigration italienne, qu’il faut informer, encadrer, accompagner.» C’est peu connu, mais ces dernières années, «le nombre d’Italiens qui ont nouvellement émigré est plus important que le nombre de migrants que l’Italie a dû accueillir!», relève Claudio Micheloni.

«Dans les années 1960 et 1970, nous étions considérés de la même manière que le sont aujourd’hui en Italie les migrants qui débarquent sur les plages», note l’ancien sénateur. «Aujourd’hui, on nous dit que plus rien ne nous distingue des ‘bons Suisses’. Je pense que, dans 50 ans, on dira la même chose de ces migrants que l’on devrait, selon certains, rejeter à la mer!» 

Ces thématiques, parmi d’autres, seront développées lors d’une conférence-débat vendredi 4 mai à 18h, au péristyle de l’hôtel de ville.

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