Pas simple d’aborder la question du rôle joué par des ressortissants suisses, et en particulier neuchâtelois, dans l’histoire de la traite des Noirs et de l’esclavage. Il est toujours difficile de reconnaître sa part de responsabilité dans ce commerce triangulaire qui a connu son apogée juste avant la Révolution française.
Un commerce triangulaire que l’exposition actuelle du MAHN, «Made in Neuchâtel, deux siècles d’indiennes», explique fort bien: des tissus imprimés, les indiennes, étaient produits par des Neuchâtelois, en partie pour servir de monnaie d’échange pour des seigneurs locaux africains qui fournissaient en contrepartie des esclaves noirs pour les plantations américaines.
Les historiens romands qui s’intéressent à ces questions et particulièrement à la place de la Suisse dans ce commerce, sont souvent confrontés à des difficultés d’accès aux archives, même lorsque celles-ci sont conservées dans des institutions publiques.
Accès refusé aux archives
Ainsi, la codirectrice du Musée d’art et d’histoire de...