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Les incinérateurs de Cridor et Saiod carbureront sous la même direction

D'usines d'incinération à gestionnaires des déchets... la cause du recyclage ne cesse d'évoluer au fil des ans. Cela va se traduire par la fusion de Cridor et de Saiod. La nouvelle société déploiera ses activités sur l'ensemble de l'Arc jurassien. «L'Arc jurassien comme entité globale, beaucoup en rêvent... nous on la vit!» Cette structure suprarégionale décrite par Emmanuel Maître et Giovanni Tarantino n'est autre que le fruit de la fusion de Cridor SA (Centre de valorisation des déchets Arc jurassien), à La Chaux-de-Fonds, et de Saiod (Usine d'incinération des ordures et déchets), à Colombier.

06 mars 2008, 12:00

Plutôt que de se lancer dans une concurrence acharnée, certainement contre-productive pour les collectivités actionnaires, les deux directeurs des installations d'élimination des déchets ont planché sur un projet de fusion. La nouvelle société déploierait ainsi ses activités sur l'ensemble de l'Arc jurassien, du Nord vaudois jusqu'à Porrentruy. Le conditionnel est encore de mise car les actionnaires doivent se prononcer lors des assemblées générales extraordinaires fixées au 12 mars. L'appui du monde politique semble acquis (les législatifs des villes du Locle, de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel se prononcent ces jours sur un rapport d'information). Sauf surprise, la fusion des deux «petites» usines donnera naissance à Criod (nom encore provisoire). Avec sa capacité de réduire en cendres près de 110 000 tonnes de rebuts par an, l'entreprise occuperait une position plus confortable pour négocier au niveau suprarégional l'alimentation de ses fours.

«Pour l'usager, rien ne changera», promet Emmanuel Maître. Ni pour les quelque 70 employés des deux sociétés qui tous seront réengagés par Criod, précise le directeur de Cridor. L'enjeu de cette fusion est stratégique. Il est un pari sur le long, très long terme. «Pour nous, il s'agit de mieux gérer le futur, les investissements et les capacités de traitement. En étant le seul partenaire pour la gestion globale des déchets, nous souhaitons en outre apporter aux collectivités publiques de notre région une palette plus étendue de services», souligne Emmanuel Maître. Des prestations qui vont de l'incinération à la production de chaleur et d'électricité en passant par la valorisation des déchets, verts ou autres. La nouvelle entité se devra d'être «le plus efficace possible en terme de bilan écologique. C'est pourquoi nous voulons regrouper les synergies et être actifs au niveau de toutes les filières de traitement des déchets: incinérables, compostables, verre, papier...», insiste le boss de Cridor.

Ce travail de transformation des usines d'incinération en entités de gestion des déchets passe notamment par une redistribution du capital-actions de 18 millions de francs de Criod, dont le siège sera à La Chaux-de-Fonds. Ainsi, Viteos SA (regroupement des Services industriels des trois villes), qui rachètera la grande partie de la production d'énergies (chaleur et électricité), augmentera de 5 à 10% sa part de capital de Criod. /STE

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