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Les exportations horlogères boostées par le Brexit en février

La croissance des exportations horlogères s’est accélérée en février, notamment grâce à la constitution de stocks au Royaume-Uni en prévision du Brexit et à une reprise de la demande en Chine. A la Bourse de Zurich, Swatch et Richemont profitaient de cette progression des envois à l’étranger.

19 mars 2019, 10:35
Le groupe Richemont tout comme Swatch profitaient de cette croissance des exportations horlogères, se positionnant en tête du SMI ce mardi matin.

La branche a expédié à l’international l’équivalent de 1,8 milliard de francs, soit une hausse de 3,4% par rapport à février 2018, a indiqué mardi la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH).

«Ces résultats sont en ligne avec ce que nous avions estimé», a indiqué le président de la FH, Jean-Daniel Pasche, joint par AWP. Pour 2019, les exportations horlogères devraient poursuivre leur progression, mais de manière plus mesurée qu’en 2018, avait annoncé la faîtière en janvier dernier.

En général, le résultat a été porté par les produits bimétalliques et en métaux précieux, notamment le platine.
Le mois dernier, 1,7 million de pièces sont parties à l’étranger, soit une baisse de 8,6% des volumes. Ils ont notamment été pénalisés par le fort recul (-15,8%) des montres de moins de 200 francs (prix export). «Sur ce segment, la concurrence est très forte, entre des produits horlogers suisses et étrangers, les smartwatches, mais aussi les articles de maroquinerie», relève M. Pasche. En termes de valeur, le recul atteint -14,7% dans cette catégorie de prix.

La gamme de 200 à 500 francs a stagné, tandis que le segment 500-3000 francs a présenté une cinquième baisse en six mois (-1,9% en volume et 5,2% en valeur).

Les garde-temps de plus de 3000 francs ont maintenu leur croissance à haut niveau, presque sans interruption depuis près de deux ans. Le nombre de pièces a progressé de 7,4% et la valeur de 7,5%.

Bond des envois vers le Royaume-Uni

Les différences entre les principaux débouchés sont assez marquées. Le Royaume-Uni a lui connu une énorme poussée (+58,3%), générant 80% de la hausse au niveau mondial. «On ne s’attendait pas à ce phénomène qui est certainement lié au fait que les marques ont envoyé des montres au Royaume-Uni pour constituer des stocks avant le Brexit», a souligné le président de la faîtière.

Après deux mois de repli, la Chine (+15,1%) a fortement rebondi. «C’est une bonne nouvelle, c’est un marché où il y a encore du potentiel», a-t-il poursuivi.

Le Japon (+19,4%) a été témoin d’un deuxième mois consécutif en augmentation marquée, alors que Singapour (+18,6%) a affiché un niveau encore jamais atteint en février.

En revanche, «Hong Kong (-3,8%) et les Etats-Unis (-6,6%) se sont inscrits en baisse, en raison principalement d’un effet de base particulièrement défavorable», a indiqué la FH. Ces six pays constituent plus de la moitié du marché du secteur.
Patrik Schwendimann, spécialiste du secteur du luxe à la Banque cantonale de Zurich (ZKB), note que cette croissance des exportations horlogères de 3,4% est supérieure de 4% à ses estimations. Le segment le plus cher a encore progressé, avec une croissance de 7,5% en février, après 4,6% en janvier.

Concernant le groupe Swatch, l’analyste note que la multinationale réalise 25% de son chiffre d’affaires dans le segment de prix supérieur. Toutefois, les autres catégories de prix sont décevantes. La ZKB s’attend à un recul du bénéfice du groupe au premier semestre 2019.

Le groupe Swatch tout comme Richemont profitaient de cette croissance des exportations horlogères, se positionnant en tête du SMI. Vers 9h40, Richemont progressait de 2% à 73,64 francs et Swatch gagnait 1,9% à 295,70 francs.

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