Des rires, oui, mais également de grands silences. Car les histoires illustrées de Robert Sandoz avec son spectacle «Dans moi», ne sont pas toujours drôles. On y parle même de la mort. Mais d’une manière tellement délicate.
La mise en scène, les accessoires sont minimalistes, ce qui donne toute la force au récit. La grande faucheuse? Le comédien et metteur en scène gaine son index en l’enroulant de laine noire, puis dessine au bout de son doigt deux yeux et une bouche. Voici Petite mort qui visite les gens, les emmène et leur fait peur.
Pour chaque visite, le Neuchâtelois accroche avec deux pincettes à un fil, un dessin qui montre la scène racontée. La mort déprime d’être la mort! Surtout le jour où elle doit «s’occuper» d’une petite fille. Qui elle est contente, elle, de la suivre, car elle a trop souffert. Elles rient, jouent mais doivent se séparer. Puis elles se retrouvent, la petite fille étant devenue un ange, qui accompagne désormais Petite mort. Du coup les gens n’ont plus d’angoisse.
Projections, bruitages, collages…
Cette nouvelle création de Robert Sandoz est basée sur les livres pour enfants de Kitty Crowther et Alex Cousseau. Elle est tissée d’une poignée d’histoires qui se racontent à coups de dessins, de projections sur une feuille, sur le corps même du comédien, de bricolages.
Ou encore de bruitages et traits de guitare (pour l’enfant qui part faire le tour du monde, car sa maman lui a dit: «va faire un tour»), et même de collages, la fois où Mine, la petite mouche, perd ses ailes et que le docteur lui recolle celles d’un papillon.
Inventives, poétiques, rigolotes, tendres, ces aventures à hauteur d’enfants les ont rendus sages comme des images.
Théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds: samedi 26 janvier à 14h et 17h, dimanche à 11h (brunch en option) et 17h.