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Les députés neuchâtelois veulent un canton sans pesticides

Les députés neuchâtelois ont accepté mercredi un postulat demandant au canton de prendre des mesures ou de légiférer sur l'interdiction des pesticides de synthèse.

23 janv. 2019, 11:32
Le postulat demande au canton de prendre des mesures ou de légiférer sur l'interdiction des pesticides de synthèse.

Les députés neuchâtelois ont accepté mercredi par 66 oui et 21 non un postulat de la Verte Céline Vara demandant au canton de prendre des mesures ou de légiférer sur l'interdiction des pesticides de synthèse. L'amendement du Conseil d'Etat a été refusé.

"Les solutions alternatives aux pesticides existent. Je refuse de cautionner l'empoisonnement de nos enfants et l'extinction de nos oiseaux. Arrêtons d'être complices de la pétrochimie", a déclaré Céline Vara.

La députée verte a rappelé que 11'000 Neuchâtelois ont signé l’initiative nationale "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse", soit 10% du corps électoral. L'initiative veut interdire les pesticides de synthèse dans l'agriculture, dans la transformation des produits agricoles, mais aussi dans l'entretien du paysage.

"Le canton de Neuchâtel n'a pas à rougir de son action et est très avancé en comparaison intercantonale", a déclaré le conseiller d'Etat Laurent Favre, en rappelant par exemple que l'agriculture neuchâteloise a été pionnière dans le bio et que cette dernière représente 25% du total.

Problématique "complexe"

Le canton doit poursuivre ses efforts de réduction, "mais la problématique est complexe", a ajouté Laurent Favre. Le conseiller d'Etat a donc proposé un amendement demandant qu'un rapport soit établi pour étudier l'opportunité d'interdire les produits phytosanitaires et le cas échéant de faire des propositions".

Selon lui, "ce sera plus efficace" que l'interdiction pure et simple. Le député PLR, Quentin Di Meo, estime aussi qu'une interdiction neuchâteloise pourrait notamment entraîner une hausse des importations de produits étrangers moins chers, où les normes en matière de pesticides sont moins rigoureuses qu'en Suisse. L'amendement du Conseil d'Etat a été refusé au final par 62 non et 51 oui.

Résolution moins contraignante

Lors de la session de novembre, les députés neuchâtelois avaient aussi accepté à la quasi-unanimité une résolution moins contraignante du groupe libéral-radical demandant à la Confédération des efforts complémentaires au plan d’action anti-pesticides.

Le texte demande des mesures plus incitatives de réduction de l’usage des produits phytosanitaires dans le cadre de la politique agricole 2022+. Il sollicite aussi la Confédération pour généraliser le traitement des micropolluants dans les STEP, en soutenant les communes dans leurs investissements de modernisation des installations.

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