La question posée aux citoyens bernois le 27 novembre prochain n'est que peu débattue hors des frontières cantonales. Elle propose d'introduire une loi visant à "garantir à toute la population, rurale et urbaine, suffisamment de soins hospitaliers de qualité, dispensés de manière économique par un nombre adéquat d’hôpitaux répartis dans tout le canton."
Durant huit ans, aucun hôpital régional ne pourrait être fermé. Ils continueraient d'assurer les soins aigus somatiques d’urgence 24 heures sur 24 et à fournir en particulier les prestations de médecine interne, de chirurgie, de gynécologie et d’obstétrique dans la mesure où ces prestations étaient proposées jusqu’à maintenant.
Ce véritable coup de frein à la centralisation en marche dans le canton de Berne depuis 1999 trouve un large écho dans les régions rurales concernées par les prochaines disparitions d'hôpitaux. Mais si les partisans de l'initiative ont fait le plein de signatures, ils ont essuyé un échec devant le Grand Conseil. Et un seul parti la soutient à l'échelon cantonal.
Les partisans se recrutent principalement parmi les élus UDC du Simmental et de l'Oberland.
Le Conseil d'Etat neuchâtelois observera attentivement le résultat de la votation. Une victoire des initiants pourrait être interprétée comme une volonté populaire de contester la centralisation hospitalière.
Du côté des partisans neuchâtelois de l'initiative "pour deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires", on ne soutient toutefois pas l'initiative bernoise "trop coercitive" et qui "risque de figer des structures qui ne pourraient pas s’autogérer financièrement."
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