Récemment, sur les ondes de la RTS, le conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la Sécurité, Alain Ribaux, ne cachait pas son mécontentement. La statistique policière de la criminalité offre un reflet déformé de la réalité neuchâteloise.
Des améliorations doivent être apportées, de manière à éviter de porter atteinte à l'image du canton de manière incorrecte. Car la statistique fait croire, par exemple, que la ville de La Chaux-de-Fonds serait plus touchée par la violence que celle de Lausanne. C'est bien entendu faux. Encore faut-il comprendre pourquoi.
Apparences trompeuses
Dans ce cas, le fait que la statistique mélange sous le titre "violence", les actes de violences commis dans l'espace public et ceux commis dans l'espace privé gonfle les chiffres neuchâtelois.
Pourquoi? Parce que le canton est doté d'une loi sur la violence conjugale. Ces actes sont systématiquement poursuivis, ce qui n'est pas le cas partout. Il n'y a donc pas plus de violence dans le canton de Neuchâtel, mais la statistique semble dire le contraire. La statistique est en revanche très utile pour connaitre l'évolution de la criminalité, année après année, dans un même canton.
Dans nos éditions payantes de jeudi, un expert a analysé pour nous trois pistes d'amélioration suggérées par les autorités du canton.