«Durant la campagne électorale et, qui sait?, sous la Coupole fédérale, vous serez nos ambassadeurs. Le Conseil d'Etat compte sur vous!», lance Gisèle Ory, présidente du gouvernement. En ce mardi soir, les cinq ministres ont convié les candidats neuchâtelois aux élections fédérales, ainsi que les actuels parlementaires, pour leur présenter le RER neuchâtelois - Transrun compris -, «projet phare de la présente législature». Sur les quelque cinquante candidats en lice, environ la moitié ont répondu présent.
A tour de rôle, les cinq conseillers d'Etat ont expliqué en quoi consistera le futur RER et surtout comment, selon eux, il modifiera en profondeur - et positivement - la vie des Neuchâtelois. «L'avenir du canton ne se jouera pas sans des infrastructures de transports modernes», a souligné Claude Nicati, en charge de la Gestion du territoire. «Par exemple, en raison des limites actuelles, notre canton n'est toujours pas à la cadence à la demi-heure sur le réseau des grandes lignes.»
Population à convaincre
Un argument parmi une multitude d'autres, dont beaucoup ont été développés mardi soir. Car il n'y a pas que les candidats aux élections fédérales qui sont en campagne: le Conseil d'Etat aussi, qui a une année pour convaincre une majorité des Neuchâtelois à dire oui au projet. «Avec le RER, 85% de la population sera gagnante. Nous irons le démontrer dans les communes.» Y compris au sujet du financement, sujet le plus controversé actuellement.
Il s'agira également de convaincre les autorités fédérales, elles qui devraient s'engager à hauteur de 300 millions de francs environ. L'opération a été lancée depuis un bon moment déjà et elle va se poursuivre. Pas plus tard qu'aujourd'hui, le canton de Neuchâtel tient un stand sur la Place fédérale, à Berne. Objectif: présenter le RER et Microcity aux conseillers nationaux et conseillers aux Etats de tout le pays, actuellement en session. / pho