"Comme nous sommes tous nouveaux sur la liste au National, nous avons voulu l'illustrer en faisant le grand saut": le député neuchâtelois Philippe Bauer, en lice avec Marlène Lanthemann, Nicolas Ruedin et Andreas Jurt pour conquérir si possible deux sièges au Parlement fédéral - le sénateur sortant Raphaël Comte étant quasi assuré de conserver le sien - était un peu fébrile, ce vendredi en fin de journée, avant de s'élancer dans le vide d'une altitude de 4000 mètres.
C'est que le PLR neuchâtelois avait pris de la hauteur pour lancer sa campagne: les quatre prétendants à un siège sous la Coupole ont effectué une chute libre de près d'une minute avant d'atterrir à Planeyse, où le parti organisait une grande fête populaire. Les valeureux candidats ont été accueillis par le conseiller fédéral Didier Burkhalter et son épouse Friedrun Sabine. "Je suis ici en citoyen ordinaire", relevait le ministre, visiblement heureux de partager des moments amicaux, et qui avouait n'avoir jamais sauté en parachute: "Je me suis cassé la jambe neuf fois, et à voir la manière dont se passe l'atterrissage, c'est un exercice auquel je ne pourrais pas me livrer... Même si j'aimerais bien!"
Partie en torche
Moments aussi teintés de frayeur: dernière à s'élancer, la conseillère communale de Milvignes a vu son parachute partir en torche sans s'ouvrir, obligeant le moniteur qui l'accompagnait à déployer le parachute de secours. "Il me semblait bien que quelque chose ne jouait pas, mais je n'ai vraiment compris que plus tard ce qui arrivait, lorsqu'il m'a expliqué qu'il avait détaché le premier parachute et que nous avons atterri non à Planeyse, mais à l'aérodrome de Colombier", relevait-elle, un brin sous le choc, après avoir rejoint la fête du PLRN. Quant à Philippe Bauer, il essayait de ne pas le montrer, mais il boîtait un peu après l'atterrissage... Dure, la vie de candidat?
Le programme du PLRN a été un peu éclipsé par ce grand saut. Détaillé devant la presse, il se résume ici en trois mots: liberté, cohésion et innovation, avec un slogan, "droite au coeur", qui veut montrer que "les valeurs humanistes ne sont pas l'apanage de la gauche", a relevé le président du parti Damien Humbert-Droz. Le budget de la campagne se monte à 150'000 francs, "équivalent à celui de la campagne de 2011", note de son côté la secrétaire générale du PLRN Fanny Noghero.
Davantage d'informations dans "L'Express et "L'Impartial" de demain samedi.