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Les boîtes à troc ont le vent en poupe dans le canton de Neuchâtel

Elles fleurissent partout dans le canton de Neuchâtel. Les boîtes à troc permettent d’échanger entre voisins livres, ustensiles de cuisine ou jouets pour enfants. Tour d’horizon des initiatives répertoriées dans la région.

13 mai 2019, 10:52
Les boîtes à troc trouvent leur public, comme ici aux Cadolles, à Neuchâtel.

Si vous recherchez un bon polar ou une bande dessinée, il y a de grandes chances pour que vous trouviez votre bonheur dans une boîte à troc. On y échange livres, ustensiles de cuisine ou jouets pour enfants. Une bonne cinquantaine de ces boîtes sont disséminées dans tout le canton, entre villes et campagnes.

La dernière en date repérée sur les réseaux sociaux se trouve à Môtiers. Elle est l’initiative de Lydie Stirnemann, une habitante vallonnière qui l’a directement installée devant sa maison. D’autres proviennent de projets communaux ou d’associations de quartier. 

Des objets qui voyagent

A Neuchâtel, Laetitia Estève, coordinatrice des projets liés au développement durable, tire un bilan positif de l’initiative. «Depuis 2016, nous avons installé 18 boîtes en ville et nous sommes globalement très contents du résultat. Il y a beaucoup de tournus au niveau du contenu et cela démontre qu’elles sont réellement utilisées. Elles permettent de créer une âme de quartier.» 

Une boîte similaire à celles de Neuchâtel a été installée à Valangin. (Photo Christian Galley)

Si ce sont principalement des riverains qui font vivre ces caisses, il arrive parfois qu’elles attirent des curieux d’autres horizons. «Dans les boîtes que nous avons installées à Boudry, il n’est pas rare de voir des promeneurs des gorges de l’Areuse s’arrêter pour ajouter un livre dans leur sac à dos !», explique Vincent Berger, instigateur du projet dans sa commune.

Du côté de La Chaux-de-Fonds, ce sont les collaborateurs de la bibliothèque des jeunes qui ont disposé neuf boîtes à livres partout dans la ville. «Il y a un côté mystérieux à s’imaginer où vont ces livres. En tant que bibliothécaires, nous avons l’habitude de connaître les trajectoires des ouvrages et des lecteurs. Ce concept nous plaît beaucoup car il permet également de rendre la lecture plus accessible», explique Pascale Hess, responsable de l’institution. 

Faire face aux incivilités

Pour toutes les boîtes, la question du respect est centrale. Il faut réfléchir à la bonne façon de communiquer sur la marche à suivre ainsi qu’organiser des tournées pour ranger et réorganiser les caisses. «Les déprédations sont rares, mais nous devons nous montrer vigilants. Il faut agir en amont pour éviter une escalade d’objets indésirables. A Neuchâtel, nous avons par exemple dû retirer la boîte située dans le quartier de Grise-Pierre car des gens y avaient déposé des sacs remplis de déchets. Ce sont les médiateurs urbains et les agents de proximité qui veillent à la bonne tenue des boîtes du centre-ville», indique Laetitia Estève. 

A Corcelles, une armoire, appelée Libr’Air, a été installée entre le bureau communal et le centre médical. (Archives David Marchon)

D’autres ont trouvé des solutions pour éviter ces problèmes. A La Côte-aux-Fées, la boîte est située à l’intérieur de la maison communale, ce qui permet une surveillance accrue. Du côté de Saint-Sulpice, c’est la boulangerie qui abrite la caisse où s’échangent des livres. Enfin à Corcelles, où les incivilités sont rares, l’étagère a été installée devant le bâtiment de commune.

Laetitia Estève reste optimiste. «Le fait de voir pousser ces boîtes un peu partout dans la région sensibilise les gens à la problématique du recyclage et de la durabilité. C’est très encourageant pour une initiative en libre-accès sur la voie publique.»

Valentine Willemin

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