La maîtrise de la lecture et la culture linguistique constituent, selon Philippe Gnaegi, deux pôles «fondamentaux» de la scolarité obligatoire. Aussi le chef du Département de l'éducation, de la culture et des sports (Decs) a-t-il expliqué, hier, les nouveautés en la matière pour la rentrée scolaire 2009-2010.
Dès la semaine prochaine, tous les élèves de 7e année auront droit à des cours d'anglais, y compris ceux des sections préprofessionnelle et moderne. Un premier pas en direction du concordat Harmos - entré officiellement en vigueur dès le 1er août, mais devant être mis sous toit d'ici 2015 - puisque celui-ci fixe l'apprentissage de la langue de Shakespeare dès la 5e année.
«La maîtrise des langues étrangères est aujourd'hui une nécessité sur le marché de l'emploi», insiste Philippe Gnaegi. «Il faut absolument que nos jeunes sortent de l'école obligatoire en sachant s'exprimer en anglais et en allemand. Pour ce faire, le meilleur moyen est l'immersion. Nous travaillerons dans ce sens, même si les enseignants se sont plutôt montrés réfractaires jusqu'ici.»
Autre cheval de bataille du conseiller d'Etat et du chef du Service de l'enseignement obligatoire, Jean-Claude Marguet: l'apprentissage de la lecture, «essentiel et décisif» à chaque degré de la scolarité. «Il arrive que des élèves comprennent mal les données d'un problème mathématique parce qu'ils maîtrisent mal la lecture», déplore Jean-Claude Marguet. Afin d'impliquer au maximum les parents dans cette acquisition, un dépliant interactif et un film leur seront proposés. Par ailleurs, l'an dernier, des élèves de 1ère année ont participé à la publication d'un livre intitulé «101 bonnes raisons d'aimer lire».
De manière plus globale au chapitre des nouveautés, le chef du Decs a évoqué l'enseignement à distance via l'informatique, «encore mal exploité»; les possibilités administratives du guichet unique; le nouveau matériel pédagogique et la distribution d'une brochure traitant des élèves à haut potentiel. Philippe Gnaegi a encore évoqué sa volonté d'intégrer les handicapés au cursus normal et de faire découvrir le canton aux élèves par le biais des courses d'école.
Et de conclure: «De grands et passionnants chantiers sont en cours dans le système scolaire neuchâtelois qui est en pleine révolution!»
Florence veya